Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/18

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ao minous :. B

naux eux-mêmes doivent se mouvoir : je les ai observés, j’ai vu leur point de départ, je sais où ils vont, et quelles que soient leurs évolutions ou leur génie, toutes les sinuosités de leur itinéraire me sont connues d’avance. A travers les mille et une transformations qu’enfante chaque jour le besoin d’échapper à une surveillance importune, j’ai pu discerner encore le caractère propre à chaque espèce ; la physionomie, le lan’gage, les habitudes, les mœurs, le costume, l’ensemble et les détails, ’ai tout étudié, tout retenu, et qu’un individu passe devant moi, si o’est un voleur de profession, je le signalerai, indiquerai même son genre...... Souvent, à Yinspection d’une seule pièce du vêtement, j’au- ’ rais plus tôt deviné un voleur de pied en cap, que notre célèbre Cuvier avec deux maxillaires et une demi-douzaine de vertèbres, n’aura reconnu un animal anti-diluvien, fût-ce un homme fossile. Il y a dans l’accoutrement des larrons, des hiéroglyphes que l’on peut déchiffrer avec plus de certitude que celles dont un M. de Figeac se vante de nous donner l’interprétation, ad apertumm libri. Il y a également dans les manières des signes qui ne sont nullement équivoques... ; j’en demande pardon à Lavater, ainsi