Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/306

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cilement cacher des objets d’un volume assez - considérable. ·l’ai suivi des tlétourneuses qui, ayant entre leurs cuisses une pièce d’étoffe de vingt-cinq ou trente aunes, marchaient sans la ’ laisser tomber, et- faisaient ainsi’un long trajet sans paraitre embarrassées le moins du monde. Voici comment s’y prennent les voleurs et voleuses ài la détourne. Un des personnages de · la bandex se présente dans un magasin, il de’mande diverses marchandises qu’il fait déployer, ’et tandis qu’il paraît occupé de choisir, un ou deux affidés viennent marchander d’autres ob’ — jets ; ils ont toujours soin de se faire montrer ce qui est placé dans les cases supérieures et derrière le marchand ; celui-ci se met en-devoir de les satisfaire, mais à peine sa vue est-elle distraite, que l’un des voleurs escamote ce qui est à sa convenance, et disparaît.

L Les vols à la détourne sont’très fréquents, soit à Paris, soit en province ; il s’en commet un grand nombre aux foires de Saint-Denis, de Beaucaire, de Guibray, de Rheims, de Metz et de Montmerle, près de Lyon. · ’

Les dé tourneuses sont toujours élégamment costumées, à moins qu’elles ne soient vêtues comme des femmes de campagne ; dans ce cas,