Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/332

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ou’nânonns

vent, ont presque tous des accointances avec des coupeurs de bourses ; presque tous ont Part I aux bénéfices de la tire. Dans Paris il ne se fuit presque pas (Yattroupements, qu’il ne s’y trouve des filous ; ces messieurs sont partout. Un. jour que, les deux mains engagées dans son pantalon, un Anglais regardait défiler la parade, un petit filou, nommé Duluc, lui coupe le cordorr de sa montre. Une minute après le gentlmann s’aperçoit qu’il lui manque quelque chose, il che’rche sur le pavé, pui.s examine son ruban, et bien qu’il fût aisé de s’apercevoir »qu’il avait été coupé, il se fouille, se tâte des pieds à la tête ; en(i11, étonné de ne pas trouver ce qu’il a perdu : « Goddem. s°écrie-t-il, le diable il a pris mon breloque » ; et pendant que par sa bonhomie il prêtait ainsi à rire aux voisins, à quelques pas de là le filou avec un de ses camarades, s’amusait à le contrefaire. Bien de si facile que de reconnaître un filou ; il’ne peut pas rester en place, il faut perpétuellement qu’il aille et qu’il vienne ; cette mobilité lui est nécessaire, parce qu’elle multiplie les occasions de se trouver en Face de quelqu’un, et de s’assurer s’il y a du butin à faire. Lorsqu’un ’filou s’approche d’une foule, il laisse aller ses