Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/349

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Deux hommes d’un âge mûr voyageaient · en poste, emmenant avec eux un troisième individu qui était censé leur domestique. Ces I messieurs avaient tous les dehors de l’opu• lence, une mise recherchée, des manières élégantes, un langage approprié, et la politesse des gens de cour. Impossible de ne pas les prendre pour des personnages, et qui plus est, pour des personnages riches, à en juger par la dépense qu’ils faisaient. Jamais ils ne descendaient que dans les meilleures auberges ou dans les hôtels les mieux famés ; ce qui leur importait surtout, c’est que l’hôtel lier fût un des matadors du pays’, aussi savaient-ils toujours à l’avance la situation de sa caisse, et s’il n’avait pas beaucoup d’argent, il fallait du moins qu’ils pussent fonder leur espoir sur son crédit ; sous ce rapport les maîtres de poste leur convenaient à merveille. i s

Arrivés au gîte qu’ils avaient choisi, les deux voyageurs se faisaient donner la plus belle chambre, et tandis que la maison retentissait d’ordres lancés.du haut de leur grandeur, le prétendu domestique s’occupait de faire remiser la voiture et de décharger les effets de ses maîtres. Rarement cette ~opération ne s’effectue pas