Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/359

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ies pierreries, et quand il n’a plus de doute sur leur valeur, il déclare qu’il donnera dix-huit mille francs, et rien.de plus. Les emprunteurs acceptent, et · le nantissement est sur-le-champ placé dans une boîte, sur laquelle chacun appose son cachet. Les dix—·huit mille francs comptés, ’ déduction faite de l’intérêt que le prêteur a retenu par anticipation, le Petit Soldat et l’Italien reprennent la route de Paris. Deux. mois après, ils font un second voyage à Bruxelles. L’époque fixée pour le remboursement étant ’ venue, ils Yeffectuent avec ponctualité ; et Timberman est si enchanté de leur exactitude, qu’en leur remettant la parure, dont il se sépare pourtant à regret, il ne manque pas de leur faire des offres de service. Ces offres furent bien accueillies, et on lui prormit qu’au besoin on lui donnerait toujours la préférence. Or, on va voir qu’en faisant cette promesse, messieurs les emprunteurs étaient bien résolus à ne pas s’adresser à un autre qu’à lui, bien que, suivant son usage, il les eût passablement rançon nés.

A Paris, il est un bijoutier qui, depuis quarante ans, a le privilège exclusif de fournir de joyaux les rois, reines, princes, princesses, qui ont brillé sur les différents théâtres de l’Eu-