Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/411

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DI vinooç. son

font usage pour attacher les victimes. Ces bri. gands ne marchent jamais qu’isolément ; s’ils se sont donné un rendez-vous, afin de ne pas être remarqués, ils y viennent par des chemins diffé-rents, en prenant le plus possible les routes les moins fréquentées ; ils ne quittent leur domicile que de nuit et ont bien soin de se faire remarquer I de tous leurs voisins, peu d’instants avant le dé- I part ; au retour, ils emploient la même tactique, à’l’effet de persuader qu’ils ne se sont pas absentés, et d’être àmême, au besoin. de prouver un alüz’. Les riffa udeurs n’aiment pas à se charger d’effets ; à moi11s que ce ne soient des diamants E ou autres objets précieux formant peu de volume ; hors ces cas, qui ne se présentent que. rarement à la campagne, c’est de l’argent mon- · -noyé qu’il leur faut.

— Le fameux Salambier projetait depuis longœmps de contraindre un riche fermier des environs de Poperingue, à lui rendre ses comptes ; mais ce fermier était sur ses gardes : à une époque où dans le pays il n’était bruit que des incursions de chauffeurs, il aurait été difficile · ’j qu’il en fût autrement. La firme renfermait un personnel considérable, et deux chiens énormes en défendaient l’approche. Salambier avait déjà26.