Aller au contenu

Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/66

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sn. nuûnoxnns

qu’ils ont adopté, serait de peu d’importance, si, en même-temps que je dévoile les moyens ’par eux mis. en pratique pour vivre à nos dépens, je ni indiquais par quelles précautions on parviendra à se mettre à l’abri de leurs atteintes. S’ils ne prélevaient une dîme que sur le superflu, peut-être, y aurait-il quelque cruauté à ’ prétendre les empêcher de se procurer le nécessaire ; mais comme, vu le hasard de leur profession, entre Irus et Crésus, il ne leur est pas toujours donné de choisir, et qu’ils prennent indifféremment où il y· a trop et où il n’y a pas assez, que d’ailleurs, ils prennent aussi pour se livrer à des profusions, je vais, sans miséricorde, déployer contre eux l’arsenal de tout mon savoir, au de battre en brèche leur industrie, et, s’il est possible de la mettre au sac, suivant l’expression de nos vieux Pofyorcètes, je veux dire nos vieux Chroniqueurs ou mieux encore nos vieux romanciers.

Aucune capitale de l’Europe, Londres excepté, n’enserre autant de voleurs que Paris. Le pavé de la moderne Lutèce est incessamment foulé par toutes espèces de larrons. Ce n’est pas surprenant, la facilité de s’y perdre dans la foule y fait affluer tout ce qu’il y a de méchants gar-