Page:Vidocq - Mémoires - Tome 4.djvu/67

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Il VIIGCQ. lg inements,

soit en France, soit à l’étranger. Le plus grand nombre se fixe irrévocablement dans cette cité immense ; quelques autres n’y viennent que comme des oiseaux de passage, aux approches des grandes solennités, ou durant la saison rigoureuse. A côté de ces exotiques, il ly a les ’ indigènes, qui forment dans la population une fraction, dont le dénominateur est assez res·° pectable. l’abandonne au grand supputateur, M. Charles Dupin, le soin de l’évaluer en décimales, et de nous dire si le chiffre qu’elle donne ne devrait pas être pris en considération dans li application de la teinte noire. I Les voleurs parisiens sont, en général, haîs des voleurs provinciaux ; ils ont, à juste titre, la réputation de ne pas faire difficulté de vendre leurs camarades pour conserver leur liberté : aussi lorsque, par Yeffet d’une circonstance quelconque, ils sont jetés hors de leur sphère, ils ne trouvent pas aisément à qui s’associer ; au surplus, ils ont une grande prédilection pour le lieu de leur origine. Ces enfants de Paris ne peuvent pas se séparer de leur mère, ils ont pour elle un fonds de tendresse inépuisable : ’ A tous les cœurs bien nés que la- patrie est chère ! · Transporté dans un département, un voleur