Page:Vie, travaux et doctrine scientifique d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
2
CHAPITRE I.

plus célèbre des anciens Geoffroy était né en 1672, précisément un siècle avant Étienne Geoffroy Saint-Hilaire ; il avait porté ce même prénom d’Étienne[1] ; il avait réuni, jeune encore, au titre d’académicien celui de professeur au Jardin des Plantes ; et l’on peut ajouter, pour rendre le rapprochement plus complet, qu’il a émis des idées analogues, dans un autre ordre de recherches, à quelques-unes des vues de Geoffroy Saint-Hilaire ; au point que le chimiste et le naturaliste se sont quelquefois rencontrés jusque dans l’emploi des mêmes termes.

Tandis que l’amour et le culte de la science étaient héréditaires dans la famille du célèbre chimiste, les circonstances au milieu desquelles naissait Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, semblaient l’appeler à revêtir un jour la robe d’avocat ou de procureur. Son père, Jean-Gérard Geoffroy, exerçait cette dernière profession, et il ne la quitta que lorsque, au commencement de la révolution, il fut appelé par élection à siéger au tribunal d’Étampes. Cité dans le pays pour son austère probité, il jouissait aussi de la réputation d’un

  1. Étienne-François. C’est l’auteur de la table des affinités chimiques. Voyez son Éloge, par Fontenelle.

    Les deux autres académiciens de la même famille, sont le frère aîné d’Étienne-François, Claude-Joseph, qui eut l’honneur d’être élu à 22 ans, et le fils de celui-ci, mort prématurément, quelques mois après son admission à l’Académie.