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CHAPITRE IV.

voulait rendre l’ouvrage commun digne de son sujet, plus il fallait de temps pour en préparer l’exécution. L’activité de Geoffroy Saint-Hilaire ne pouvait s’arranger de ces lenteurs. Aussi, en 1802, et dans les années suivantes, en même temps qu’il s’occupe du classement de ses riches collections, et donne plusieurs mémoires sur les Poissons et Reptiles d’Égypte, nous le voyons décrire, avec Lacépède et Cuvier, les animaux les plus remarquables de la Ménagerie, entreprendre un travail d’ensemble sur les Mammifères, publier plusieurs monographies zoologiques d’un grand intérêt. Nous avons donc à le suivre ici dans une série de travaux extrêmement variés.

Les Mémoires sur la Faune d’Égypte, qui se rapportent à cette époque, sont presque tous le fruit de recherches faites pendant l’expédition. Il restait seulement à les revoir, à les compléter, à les mettre au courant de la science, à l’aide des ressources qu’offraient les collections et la bibliothèque du Muséum. Le Polyptère fut le sujet du premier de ces mémoires : c’était le plus remarquable de tous les animaux découverts en Égypte par Geoffroy Saint-Hilaire ; il en donna, dès 1802, la description zoologique et anatomique. Il publia ensuite les résultats de ces recherches sur les Poissons électriques, commencées et poursuivies au milieu de circonstances si terribles ; ses observations sur l’organi-