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COLLECTIONS D’ÉGYPTE.

bien : une solution quelconque eût été alors prématurée. Il a fallu tous les travaux zoologiques et philosophiques de Geoffroy Saint-Hilaire, de 1828 à 1835, ajoutés aux observations et aux matériaux qu’il rapportait en 1802, pour que nous soyons en droit de dire : Non, les animaux de l’Égypte n’ont pas sensiblement varié depuis trois mille ans ; et pourtant, les espèces sont variables.

Nous n’emprunterons plus au remarquable document que nous venons d’analyser, qu’une seule phrase, celle qui le termine et le résume :

« L’énumération que nous venons de faire, est suffisante pour vous faire sentir l’importance du don que vous a fait le citoyen Geoffroy, et le mérite de l’empressement qu’il a mis à vous le faire. Nous ne doutons point que vous ne jugiez, ainsi que nous, qu’aucun voyageur, depuis le célèbre Dombey, n’a donné à vos collections un accroissement aussi considérable. »

II.

Il avait été décidé en Égypte, que tous les travaux de la Commission des sciences seraient réunis dans un ouvrage monumental. Kleber, devenu général en chef, félicitait déjà l’Institut, en 1799, de cette idée vraiment libérale et patriotique, éclose à la fois dans tous les esprits à la vue des merveilles de Thèbes, d’Edfou et de Philé. Mais, plus on