Page:Vie, travaux et doctrine scientifique d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.djvu/19

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
ENFANCE ET PREMIÈRE JEUNESSE.

depuis longtemps la science favorite de Lhomond, et qu’Haüy, jeune encore, s’était pris aussi à aimer et à apprendre, peut-être pour complaire à son ami ; plus souvent, la physique, la chimie, la minéralogie, faisaient le sujet de la conversation. Quelquefois on discutait des questions moins abstraites : les interlocuteurs échangeaient leurs pensées sur les événements et sur les hommes de l’époque ; et la simple, mais ferme vertu des deux prêtres, le calme d’Haüy toujours occupé de ses travaux, la constante sérénité de son âme, n’étaient pas pour Geoffroy Saint-Hilaire des enseignements moins salutaires et moins bien compris que les plus belles théories scientifiques du célèbre physicien.

Sous l’influence d’une telle amitié et d’un tel exemple, Geoffroy Saint-Hilaire s’affermissait chaque jour dans la volonté de se consacrer tout entier à la science. Il fréquentait de moins en moins l’École de médecine, de plus en plus le Jardin des plantes et le Collége de France. Il devenait l’un des auditeurs les plus assidus de Fourcroy au Jardin des plantes ; mais surtout il suivait avec ardeur le cours de minéralogie que Daubenton faisait alors au Collége de France. Geoffroy Saint-Hilaire y était toujours le premier arrivé ; et la leçon faite, il

    sances étendues en zoologie. Il a été l’un des collaborateurs de la partie ichthyologique de l’Encyclopédie méthodique.