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TRAVAUX ZOOLOGIQUES.

vit la fin de sa mission et le commencement de ses recherches. De nouvelles espèces de Singes américains, le Cariama, qu’il érigea le premier en genre, et l’oiseau, si remarquable et si longtemps d’une extrême rareté, qu’il nomma Céphaloptère, furent, dès 1809, les sujets de diverses monographies, insérées dans les Annales du Muséum.

S’il parut, l’année suivante, négliger un peu ses collections de Portugal, c’est parce que d’autres, plus précieuses encore, celles que lui-même avait autrefois faites en Égypte, réclamaient avant tout ses soins. Le monumental ouvrage de la Commission des sciences était enfin en voie d’exécution. Geoffroy Saint-Hilaire reprit avec ardeur la rédaction des trois parties qui lui étaient réservées : l’ichthyologie, la mammalogie, l’erpétologie. L’histoire zoologique et anatomique du Polyptère, des Tétrodons, des Salmonidés du Nil ; un travail considérable sur les Chauves-souris, où, pour la première fois, cet ordre est rigoureusement établi et méthodiquement distribué en genres naturels ; un curieux Mémoire sur l’Ichneumon d’Égypte et sur ses congénères, moins célèbres, mais non moins remarquables ; un autre enfin, dans lequel est établi le genre Trionyx, furent successivement publiés en 1809 et dans les années suivantes[1]. Une introduction générale précède ces

  1. L’auteur a enrichi aussi le même ouvrage d’un travail étendu et important sur les Crocodiles du Nil ; mais celui-ci