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CHAPITRE VII.

Au. lendemain de Waterloo et de la seconde occupation de Paris, il fut l’un des énergiques députés qui, trouvant les portes de la Chambre occupées par un poste prussien, et voyant ainsi l’assemblée brusquement dissoute par la force, osèrent se réunir chez Lanjuinais, et protester contre la violence faite à la représentation nationale.

Geoffroy Saint-Hilaire n’a plus reparu à la Chambre. Quand le titre de député était un danger, il l’avait accepté ; quand ce ne fut qu’un honneur, il n’en voulut plus[1]. Il est des circonstances où tous

    de ses idées sur l’Unité de composition, et me fit ouvrir les yeux sur bien des choses. »

  1. Il refusa, malgré l’invitation d’une partie des électeurs, de se porter de nouveau candidat à la Chambre qui suivit celle des Cent jours. « Je ne pouvais, a-t-il dit lui-même, me plaire et me tenir aux fonctions de député que pendant la lutte, et tant qu’il était question d’organiser la France pour la liberté, et de défendre l’indépendance nationale… Je retournai à la culture des sciences, autre manière pour moi, et selon moi, de se rendre utile à la société, même dans un intérêt de législation ; car des études réfléchies et philosophiques n’entraînent point la pensée dans plus d’entendue, qu’elles n’ajoutent au domaine de l’esprit humain, et que ce peu de savoir de plus ne devienne un germe et ne soit la source d’un perfectionnement moral. »

    Ces phrases sont extraites d’une lettre adressée par lui aux électeurs d’Étampes, quelques mois après la révolution de juillet. À cette époque, la gravité des événements avait un moment décidé Geoffroy Saint-Hilaire à accepter de nouveau la candidature de l’arrondissement d’Étampes.