Après avoir essayé de montrer que la démonstration de l’Unité de composition est, au fond, du même ordre que celle de toutes les autres lois déduites de l’observation, ajouterons-nous qu’elle est aussi avancée ? Non, sans doute. Commencée à une époque toute récente encore, embrassant dans sa vaste étendue tous les faits de l’animalité, elle doit présenter, elle présente encore d’immenses lacunes ; bien des années, bien des siècles peut-être, s’écouleront avant que la loi de Geoffroy Saint-Hilaire puisse être complétement assimilée aux autres principes, plus simples au plus anciennement reconnus, qui règnent dans diverses sciences d’observation. Mais, du moins, il restera à celui même qui a commencé la démonstration l’honneur d’en avoir, dès le début, tracé le cadre tout entier, en abordant successivement la recherche des analogies entre les diverses classes du même embranchement ; entre deux embranchements différents du règne animal ; entre les conditions normales du règne animal, et les désordres, jusqu’alors sans limites et sans lois reconnues, de la Monstruosité elle-même. L’examen et la solution partielle de ces trois grands problèmes, c’est, en effet, toute la Philosophie anatomique ; leur solution complète, c’est et ce sera à jamais la science tout entière.