de détail ; point de rectifications partielles : une réforme radicale.
Mais cette réforme est-elle possible ? Dès 1820 Geoffroy Saint-Hilaire croit pouvoir l’affirmer ; mais, de toute part, s’élèvent des voix qui le nient. La même objection est dans toutes les bouches : c’est la prétendue irrégularité, la variabilité indéfinie des faits tératologiques : autant de Monstruosités, autant de combinaisons différentes de caractères, par cela même purement individuels ; donc, en tératologie, point de genres, point de familles naturelles ; il n’en existe pas, il ne saurait en exister.
Cette objection si souvent reproduite, nous l’avons longuement réfutée dans un autre ouvrage[1] ; nous ne le ferons pas aujourd’hui. Il y a quinze ans, nous la trouvions debout et dans toute sa force : aujourd’hui, elle ne mérite plus de nous arrêter. Quel tératologue instruit voudrait essayer de rendre vie à un argument qui a pour prémisse la vieille erreur de la non-régularité des êtres anomaux ? Comment contester l’existence, parmi les Monstres, soit unitaires soit doubles, de types parfaitement déterminés, se reproduisant plus ou moins fréquemment[2] avec un ensemble de conditions