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CHAPITRE IX.

Ainsi cette même branche de nos connaissances, qui, au commencement de ce siècle, débile et impuissante, fardeau bien plutôt qu’appui de la science qu’ils cultivaient, fixait à peine l’attention des anatomistes ; Geoffroy Saint-Hilaire nous l’a laissée riche de faits bien observés, d’une méthode nouvelle de classification, de notions exactes sur des causes toujours méconnues, de principes rigoureux, de lois générales fondées sur l’observation, et d’une multitude d’applications[1], dont deux sont au nombre des plus grandes qui puissent exister en histoire naturelle : l’affinité des éléments similaires pour la première fois signalée, et l’Unité de composition vérifiée jusque dans les formations les plus anomales.

    physiologie générale, nous citerons la Loi de rénovation ou de succession des organismes. Nous avons le premier conçu et énoncé cette loi dans sa généralité (Histoire générale des anomalies, tom. Ier, p. 272 à 276, et t. III, p. 597) ; mais on en trouve le germe déposé, au moins en ce qui concerne le double organe respiratoire, dans un passage de la Philosophie anatomique, tom. Ier, p. 386. L’idée contenue dans ce passage a été parfaitement comprise et même déjà un peu développée par M. Flourens, dans son Analyse de la Philosophie anatomique, p. 24.

  1. Ces applications se rapportent, non-seulement à la physiologie et à l’anatomie, mais aussi, d’une part, à la zoologie et à la philosophie zoologique ; de l’autre, aux sciences médicales. Voyez la cinquième partie de notre Histoire générale des anomalies.