explicable, à jamais incompréhensible dans son essence, mais prouvée par les faits. Tel est le principe fécond, aperçu et établi, en 1826, par Geoffroy Saint-Hilaire, sous le nom d’affinité ou d’attraction de soi pour soi[1] ; principe qu’il a étendu, par des généralisations successives, des êtres anomaux au règne animal tout entier, à l’ensemble des êtres organisés, et en dernier lieu jusqu’aux corps inorganiques eux-mêmes.
À l’égard de ceux-ci, des objections graves ont été produites. Comme loi physique, l’affinité de soi pour soi n’est point encore entrée dans la science : de nouvelles recherches peuvent seules décider dans quelles limites on doit l’admettre, et même si elle doit être admise ou rejetée tout entière. Comme loi biologique, au contraire, mais surtout comme loi zoologique, et à plus forte raison, tératologique, il n’est plus permis de contester ni sa réalité ni son immense importance. Elle est et elle restera l’une de ces vérités mères, sources inépuisables de découvertes d’un ordre secondaire ; et la tératologie n’eût-elle rendu d’autre service à la physiologie générale, nous aurions le droit de dire qu’elle s’est largement acquittée envers elle[2].