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CHAPITRE I.

alors intendant général du Jardin des plantes ; et quelques jours après, le 13, sur la présentation de l’auteur de Paul et Virginie, le Conseil exécutif provisoire nommait Geoffroy Saint-Hilaire à la place vacante. On ne lui donnait toutefois que le titre de sous-garde et sous-démonstrateur du Cabinet d’histoire naturelle.

Cette nomination comblait tous ses vœux ; elle l’appelait à donner ses soins aux collections, et par là même lui conférait le droit de puiser librement dans ces inépuisables sources de connaissances positives. Elle resserrait les liens qui déjà l’unissaient à Daubenton ; car il devenait l’adjoint de son illustre maître, alors garde et démonstrateur du Cabinet, et le devoir s’ajoutait désormais à l’affection pour créer entre eux des relations de chaque jour. Enfin, si modeste que fût sa place, elle lui assurait un avenir ; un logement voisin de celui de Daubenton était mis à sa disposition ; et les plans que, dans son ardeur pour les sciences, il s’était tracés à lui-même avec tant de prédilection, étaient maintenant approuvés par la prudence paternelle.

Cependant, à cette époque où les institutions, aussi bien que les hommes, tombaient de toute part sur le sol ébranlé de la France, était-il permis de compter sur le lendemain ? À peine Geoffroy Saint-Hilaire devait-il à Daubenton le bonheur d’être attaché au Jardin des plantes, que déjà cet