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CHAPITRE X.

Cuvier s’exprime ainsi dans cette savante histoire de la science, qu’il a placée à la tête de sa grande Histoire naturelle des Poissons : « Parmi les recherches particulières, faites dans cette période sur les Poissons des climats plus éloignés, on doit mettre au premier rang celles de M. Geoffroy Saint-Hilaire sur les Poissons du Nil et de la mer Rouge, insérées soit dans les Annales du Muséum, soit dans le grand ouvrage sur l’Égypte, qui nous ont fait connaître une multitude de Silures singuliers[1], un genre très-extraordinaire, le Polyptère[2], et qui nous ont procuré des notions plus exactes de beaucoup d’espèces, incomplétement décrites par Hasselquist et Forskal. Ces recherches tirent un nouveau prix des belles figures, faites sur les lieux par M. Redouté jeune : elles ont d’ailleurs conduit l’auteur à des travaux importants sur l’ostéologie de cette classe. »

À ces lignes, nous ajouterons seulement que dans l’étude de tous ces Poissons, Geoffroy Saint-Hilaire n’a jamais négligé, quand il l’a pu, de compléter l’observation des caractères par celle des mœurs, et la discussion de la synonymie moderne par celle

  1. Parmi les Siluridés rapportés par Geoffroy Saint-Hilaire, trois étaient surtout du plus grand intérêt : le Malaptérure électrique, et les deux Hétérobranches du Nil, dont l’un était alors entièrement nouveau.
  2. « Celui-ci valait seul un voyage en Égypte », dit Cuvier à Geoffroy Saint-Hilaire, la première fois qu’il vit le Polyptère.