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ZOOLOGIE DESCRIPTIVE.

de la nomenclature des anciens. C’est ainsi, et nous nous bornons à ces exemples, qu’on lui doit la détermination des deux Poissons sacrés de l’antique Égypte : il a retrouvé dans le Binny des Arabes le Lépidote de Strabon et d’Athénée, et dans un Mormyre, cet autre Poisson beaucoup plus célèbre encore, l’Oxyrhynque, qui possédait un temple sur les bords du Nil, et qui avait donné son nom à une ville et à un nome de l’Heptanomide.

Nous arrivons aux Mammifères. C’est par des mémoires sur cette classe que nous avons vu Geoffroy Saint-Hilaire débuter en 1794 et 1795 ; c’est à elle qu’il a consacré le plus grand nombre de ses monographies de 1802 à 1806, de 1809 à 1815 ; à elle encore son Catalogue méthodique, en 1803, et son dernier ouvrage zoologique, en 1828. Aussi quelle multitude et quelle variété de travaux !

Geoffroy Saint-Hilaire est, en premier lieu, l’un des principaux créateurs des genres mammalogiques : à cet égard, Linné seul a fait plus que lui. L’ordre des Primates ou Quadrumanes, entre autres, doit à Geoffroy Saint-Hilaire, soit seul, soit associé à Cuvier[1], plus de la moitié des genres

  1. Un quart a été déterminé par Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire, un tiers par Geoffroy Saint-Hilaire seul. Cuvier, dans la préface du Règne animal, s’exprime d’ailleurs ainsi : « Les travaux récents et approfondis de mon ami et collègue, M. Geoffroy Saint-Hilaire, ont servi de base à tout ce que je donne sur les Quadrumanes et sur les Chauves-souris. »