Page:Vie, travaux et doctrine scientifique d'Étienne Geoffroy Saint-Hilaire.djvu/344

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
334
CHAPITRE X.

même ni la partie la plus importante, ni la plus élevée. Dès lors il lui est permis, tout en appréciant, tout en honorant des travaux faits dans une direction si incontestablement utile, de ne point s’y engager lui-même, et de chercher à satisfaire ailleurs ce double besoin de son esprit : la rigueur scientifique et la généralité des résultats.

Telle est, avons-nous dit ailleurs[1], la première divergence entre ces deux amis, naguère si intimement unis ; et l’année 1803, où Geoffroy Saint-Hilaire cessa de penser sur les classifications ce qu’en pensait Linné et ce qu’en a toujours pensé Cuvier, nous offre le véritable point de départ de tous leurs dissentiments et le prélude inaperçu des débats de 1830.

V.

Il existe, entre toutes les parties d’une science et entre toutes les questions qu’elle comprend, un enchaînement nécessaire dont un esprit logique peut bien ne pas se rendre compte, mais dont il subit invinciblement l’influence.

Des doctrines de Geoffroy Saint-Hilaire sur les classifications, on pourrait, au besoin, déduire ses vues sur un sujet en apparence tout différent, l’étude des manifestations vitales des animaux, de leurs relations entre eux et avec le monde extérieur, de leurs mœurs.

  1. Chapitre IV, p. 117.