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CHAPITRE II.

de nouvelles connaissances, afin d’ajouter un nouveau rayon à la gloire nationale[1]. »

La publication du premier travail original que la science ait dû à Geoffroy Saint-Hilaire, suivit de près son premier cours. Ce mémoire était relatif à une question spéciale de zoologie : la détermination des rapports de l’Aye-aye. Mais l’auteur devait, dès son début, sortir des voies de la zoologie exclusivement descriptive, et montrer cette tendance si caractéristique de son esprit vers la conception et la discussion des généralités et des principes. Dans un préambule étendu qu’il place en tête de son Mémoire, il expose quelques vues sur les rapports naturels des animaux, et, examinant les idées de Bonnet sur l’Échelle des êtres, il n’hésite pas, tout en les trouvant spécieuses et séduisantes, à les déclarer inadmissibles. Il est donc vrai de dire, et c’est une circonstance bien digne d’être notée, que les premières pages qu’ait écrites Geoffroy Saint-Hilaire, ont été précisément dirigées contre un système avec lequel ses propres théories de-

  1. Nous regrettons de ne pouvoir comparer au premier cours de Geoffroy Saint-Hilaire, les cours des années suivantes ; ceux-ci n’ont pas été conservés. Nous avons retrouvé, dans un journal du temps, un compte rendu des premières leçons de plusieurs des professeurs du Muséum en 1795. Malheureusement l’auteur de l’article, en faisant connaître le succès obtenu par Geoffroy Saint-Hilaire, ne donne, de sa première leçon, qu’une analyse très-succincte.