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CRÉATION DE LA MÉNAGERIE.

de l’établissement dont il venait d’être le second fondateur, en plaida la cause, cette fois encore, auprès de ses collègues ; elle fut gagnée, mais non sans peine. Ce fut seulement en mai 1794 que le Comité du salut public ordonna l’arrangement provisoire de quelques loges ; en août, que les travaux furent commencés ; et trois mois plus tard, que la Ménagerie reçut d’un décret de la Convention[1] une existence définitive et des ressources assurées.

Ce décret fut rendu le 11 décembre, date doublement remarquable pour le Muséum ; car le même jour, selon un vœu depuis longtemps exprimé, une chaire spéciale fut créée pour l’histoire des Reptiles et des Poissons[2], et les portes du Muséum se rouvrirent devant Lacépède.

Geoffroy Saint-Hilaire et ses collègues n’avaient point attendu que la Ménagerie fût officiellement reconnue pour l’enrichir, et la rendre digne d’un grand établissement et d’une grande nation. Dès le premier jour, l’ordre des Carnassiers et celui des Primates y avaient eu de nombreux représentants,

    en 1793, son salut et sa réorganisation. Nous ne serons que juste en ajoutant qu’il lui dut aussi, en très-grande partie, ses premiers progrès en 1794 et dans les années suivantes.

  1. Il fut rendu sur le rapport de Thibaudeau.
  2. Geoffroy Saint-Hilaire avait été jusqu’alors titulairement chargé de tous les animaux vertébrés. Mais, de fait, il n’avait eu à s’occuper que des Mammifères et des Oiseaux. Voyez la note finale du Chapitre premier (p. 27).