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CHAPITRE II.

Saint-Hilaire, se développa rapidement par son activité et celle de ses collègues ; que le jour même, où un acte officiel lui donna le titre de Ménagerie nationale, elle se trouva digne de porter ce nom.

IV.

Nous venons d’assister au début de Geoffroy Saint-Hilaire comme professeur, comme auteur, comme administrateur : nous allons retrouver en lui l’homme généreux et énergique des journées des 2 et 3 septembre. Tel que nos lecteurs le connaissent déjà[1], était-il possible que les terribles années 1793 et 1794 s’écoulassent sans lui fournir de nouvelles occasions de dévouement ?

L’éclat des noms illustres ou célèbres, auxquels

    en tout point votre ouvrage. Votre mission auprès de Merlin a réussi, et je m’en étonne ; car cet huissier de Thionville était un véritable crâne, fort influent d’ailleurs, et Crassous était parmi nous un homme sans valeur. Tout autre que vous eût échoué dans une entreprise dont on doit le succès à votre bon génie et à votre beau talent pour tenter les efforts les plus délicats. Vos déboursés, vos voyages, votre infatigable sollicitude, tout atteste que sans vous le Muséum serait privé de son plus important supplément… Lakanal. »

  1. L’éloquent secrétaire perpétuel de l’Académie de médecine a peint Geoffroy Saint-Hilaire, dans un discours prononcé sur sa tombe, par ces belles paroles : « L’enthousiasme, j’ai presque dit le fanatisme de l’humanité, ce fanatisme qui n’est peut-être qu’une pitié souveraine, était sa religion, et cette sainte religion, d’autres proscrits la trouvèrent en son cœur en 1830 ! »