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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/10

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§. 4.

Elle atteignit ainsi l’âge de vingt-deux ans. Alors, ses parents voulurent la marier ; mais elle ne put s’y résoudre. Elle crut devoir se retirer de toutes les compagnies mondaines, où la piété et la modestie avaient à souffrir, et finit par se rendre à Ploërmel, où elle devint successivement domestique, dans plusieurs maisons.

Dans les commencements, la bonne Armelle se trouva bienheureuse, d’être ainsi éloignée de toutes les réunions folâtres et dansantes, qui avaient coutume de se former, parmi la jeunesse de son village, les dimanches et les jours de fêtes, et dans lesquelles ses camarades l’avaient quelquefois conduite, malgré elle.

Arrivée à Ploërmel, elle put fréquenter assidûment l’église, vaquer tranquillement à ses prières, et entendre souvent prêcher la parole de Dieu. C’était pour elle une douce chose, et elle ne manqua pas d’en profiter fidèlement.

D’un autre côté, elle était infatigable au