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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/21

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vissante, et attirait puissamment les cœurs à Jésus.

Une année et demie s’écoula ainsi, pour la bonne Armelle, au milieu de cette vie douce et tranquille ; elle se rétablit parfaitement. Mais dès qu’elle se trouva en état de travailler et de reprendre son genre de vie pénible, elle éprouva un désir ardent de retourner dans son ancienne condition.

Cependant cela ne put se faire immédiatement. On la retint là où elle était ; car elle y était révérée de tout le monde. On lui donna des enfants à soigner et à diriger, et ils prirent pour elle une telle affection, un tel respect, une telle confiance, qu’ils lui étaient soumis en tout. Sa présence seule, le calme, la sérénité et la modestie qui brillaient en elle, les retenaient dans l’ordre et dans le devoir. Si quelqu’un d’eux tombait en faute, elle le prenait à part, l’exhortait avec douceur et avec amour, et elle inspirait ainsi, à tous ces enfants, une piété sincère et une obéissance de cœur. Quant aux autres soins qu’elle devait leur donner, elle s’en acquittait avec un calme parfait, avec un ordre admirable.