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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/20

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naise bénie, allumée par l’amour même de mon Dieu. Plusieurs ecclésiastiques vinrent la visiter, et s’édifièrent puissamment auprès d’elle. Tous ses discours respiraient la paix et la piété la plus intime et la plus douce.

§. 10.

Lorsqu’elle fut un peu remise, la bonne Armelle entra au service d’une société de dames religieuses, dans la maison desquelles elle reprit bientôt toutes ses forces. Une autre servante, qui se trouvait depuis longtemps dans la maison, conçut pour elle un profond attachement, et fit son possible pour lui éviter toute espèce de fatigue. Elle put jouir ainsi d’une grande tranquillité, et fut en édification à toutes les personnes qui l’entouraient. Son humilité et son respect pour ses maîtres, lui faisaient garder le silence, et il fallait s’y prendre avec une grande délicatesse pour la faire parler. Alors elle se laissait aller insensiblement à des entretiens pleins de vie et d’onction ; elle parlait de l’amour du Sauveur, d’une manière ra-