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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/23

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qu’elle avait dès longtemps vaincues, lui revenaient tout de nouveau ; quoiqu’elle ne se relâchât point dans sa fidélité ordinaire, elle s’apercevait d’un changement dans son âme, et n’avait plus la même ardeur de piété, le même élan de prière. Sur les conseils de deux ecclésiastiques pleins d’expérience, et à la demande de son ancienne maîtresse, elle retourna chez cette dernière, en emportant dans son cœur un attachement profond et une vive reconnaissance, pour les dames religieuses dont elle s’éloignait.

En la quittant, l’un des deux ecclésiastiques, dont nous venons de parler, lui avait dit : Vous aurez encore bien des doutes et bien des combats ; mais restez ferme, comme un rocher dans la mer, et cramponnez-vous à ce que vous aurez reconnu être la sainte volonté de Dieu.

§. 12.

Une fois rentrée dans la maison de ses anciens maîtres, la bonne Armelle y resta jusques à la fin de ses jours. C’est dans cette maison qu’elle devait, par une multitude