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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/24

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d’expériences intérieures et de tentations spirituelles, faire de nouveaux progrès, vraiment étonnants, dans l’union avec le Sauveur, et parvenir pleinement à cet état que S. Paul appelle la vie cachée avec Christ en Dieu. Ce qui l’avait toujours distinguée, c’était son amour extraordinaire pour le Sauveur. Cet amour s’augmenta de jour en jour, et la bonne Armelle y avança tellement, qu’elle parvînt, par la foi en Jésus, à un degré de renoncement à elle-même, de paix et de joie, dont on rencontre peu d’exemples.

Cette paix et cette joie ne l’abandonnèrent point, dans les souffrances nombreuses qu’elle eût encore à supporter ; car elle souffrait chrétiennement, en regardant à celui qui a souffert pour nous, et ainsi, ses souffrances même, devenaient pour elle, un sujet d’actions de grâces.

§. 13.

En 1666, la bonne Armelle passant auprès d’un cheval, en reçut un coup de pied, qui la renversa par terre et lui cassa la jambe.