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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/27

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pas être mieux jusqu’à sa mort ; qu’elle priait Dieu de lui laisser toujours des douleurs, pour lui apprendre à porter sa croix et à se tenir sans cesse attaché à lui. C’est en effet ce qui eut lieu. Les douleurs ne diminuèrent point ; mais la bonne Armelle pouvait aller et venir avec un bâton, et elle était sereine et joyeuse. Elle goûtait, au plus haut degré, la présence de Dieu, dans son cœur, et les dernières années de sa vie furent plus édifiantes encore que les précédentes.

§. 14.

Le 5 août 1671, elle fut saisie d’une fièvre intermittente, qui finit par revenir tous les jours, pendant un mois. On crut qu’elle allait mourir ; mais elle répondit avec assurance : Oh, non ! Je ne mourrai pas encore : il faut que je souffre davantage, pour que le Seigneur puisse achever son œuvre en moi.

Au bout d’un mois, elle fut un peu mieux, quoique la fièvre continuât. On la conduisit à Vannes, vers la fin de septembre. Sa faiblesse devint extrême, et elle ne put plus