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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/26

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l’église ; les autres jours, elle s’occupait encore des soins du ménage, tout en étant sur sa chaise, dans quelque coin de la cuisine, et ne restait pas un moment oisive.

Un grand nombre de personnes, de toute condition, prenaient plaisir à la visiter, à s’entretenir avec elle. Sa conversation les édifiait puissamment, et sa patience leur servait d’exemple.

Le Seigneur ayant enfin jugé à propos de lui accorder quelque soulagement, la bonne Armelle commença à marcher avec des béquilles, à la suite de prières ferventes, par lesquelles elle avait demandé à Dieu cette grâce. Son cœur en fut pénétré de reconnaissance. Mais cette reconnaissance devint bien plus vive encore, lorsque, dans l’été de 1669, elle recouvra, dans l’Église même, en priant de tout son cœur et de toute son âme, la faculté de marcher seule et sans ses béquilles. Elle en eut une joie si grande, qu’elle se jeta à genoux, fondit en larmes, et supplia tous les assistants de rendre grâces avec elle.

Dès lors, elle déclara qu’elle ne désirait