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commise, si de tels mouvements naissaient dans mon cœur, j’étais obligé de m’arrêter et de me taire. Et pourquoi ? simplement parce que j’étais toujours en présence de mon Dieu, qui voyait toutes mes actions et observait tout. Alors je me disais à moi-même : comment ferais-je une telle chose devant les yeux et en la présence de mon bien-aimé, qui me regarde sans cesse. Oh ! je dois bien m’en garder.

§. 27.

Devenue prudente et vigilante, pour découvrir toutes les ruses de la chair et pour résister à toutes ses attaques, la bonne Armelle disait encore : Que par ces sortes de piéges, Satan cherche à nous surprendre, au moyen de mille prétextes, qu’il nous suggère, tels que le besoin, la nécessité, la faiblesse ou la fatigue, et d’autres raisons spécieuses ; de sorte que, si l’on n’est pas fort soigneux à se tenir sur ses gardes, on tombe bien vite dans ses filets. La bonne Armelle ajoutait, que ces sortes d’occasions