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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/47

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de pécher sont bien plus dangereuses, que celles où le danger se montre plus clairement, parce qu’il faut alors user de beaucoup plus grandes précautions. C’est surtout quand les tentations se lient à la conservation de la santé et de la vie, qu’il faut le plus de prudence pour les découvrir, et le plus de courage pour en sortir victorieux, parce qu’elles nous surprennent avec plus de subtilité et de promptitude. Aussi, disait la bonne Armelle, je n’y aurais jamais soupçonné le plus petit danger, si mon bien-aimé Sauveur ne me les avait fait connaître. Mais il me les montrait si clairement, que je ne pouvais conserver le moindre doute à cet égard. Dans presque toutes les occasions, il m’apprenait à distinguer ce qui provenait de la grâce, et ce qui venait de la nature corrompue, et il me donnait la force d’obéir à l’esprit de grâce et de dompter la corruption de la nature.

§. 28.

Quand je n’étais pas suffisamment sur mes gardes, et que je me laissais surprendre