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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/49

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Il n’y a ni paix véritable, ni véritable repos, jusqu’à ce que l’on soit devenu soumis et obéissant envers Dieu.

Être esclave de soi-même, ou être esclave du diable, c’est la même chose.

Tous ceux qui confessent leur misère et qui se plaignent, ne sont misérables que parce qu’ils veulent bien l’être ; car ils redoutent la peine qu’il faut prendre pour se vaincre ; et cependant il est beaucoup plus facile de se vaincre, que de se rendre content.

Plus on reste en arrière, en traînant les choses en longueur, plus elles paraissent ennuyeuses et difficiles, parce que la paresse naturelle se renforce, et que l’esprit s’affaiblit et perd toute son énergie.

Celui qui veut se dompter ne doit jamais céder à la nature corrompue ; il ne doit ni la flatter, ni la ménager, ni lui accorder la moindre emprise sur lui-même. Dès qu’on lui cède tant soit peu dans ce qu’elle désire, elle devient insolente et indomptable, de sorte qu’on a plus de peine à lui reprendre ce qu’on lui avait accordé,