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Page:Vie et conversation de la Bonne Armelle, 1842.djvu/48

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par une faute : alors, je ne pouvais plus vivre sans avoir obtenu le pardon, et sans avoir fait ma paix avec Dieu. Je pleurais, humiliée en sa présence, je lui racontais mes péchés, comme s’il ne les avait pas vus ; je lui confessais ma faiblesse et je ne pouvais m’en aller de la place, jusqu’à ce que je sentisse son pardon au fond de mon cœur, et qu’il me confirmât de nouveau l’assurance de son amitié. Il le faisait alors avec plus de force que jamais, et par sa grande miséricorde il recommençait aussi souvent, que je retombais en faute. De cette manière, mes chutes mêmes, en m’humiliant et en me faisant éprouver sa grâce, servaient à rallumer, avec plus de force, mon amour, pour ce divin Sauveur de mon âme.

§. 29.

La pieuse Armelle disait souvent : Il n’y a rien au monde de plus misérable et de plus petit, qu’un cœur qui se rend l’esclave de ses désirs, et qui s’abandonne aux convoitises de la chair.