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avec ſa voiſine. Un jéſuite prétendit que le fruit de Md. de Villette étoit deſtiné à faire revivre la ſodômie, & devina juſte.

Les premieres années du ci-derriere marquis de Villette, ne préſentent que des faits peu intéreſſans, quoiqu’il portât en lui-même le germe du vice affreux, qu’il affiche actuellement avec autant d’effronterie que d’indécence, quoiqu’il fît dans l’âge le plus tendre, des expériences réiterées ſur les compagnons de ſes plaiſirs, ſa conduite ne feſait aucune eſpéce de ſenſation parce qu’on ne fait guere, d’attention aux actions d’un enfant qui, d’ailleurs, étoit très doux & d’un naturel intéreſſant.

Nous obſerverons cependant, que ſa bonne, avec qui il couchoit, quand on l’eut retiré des mains de ſa nourrice, ſe ſentoit prèſque toujours grater les feſſes par le petit engin du poupon ; mais ſoit que le jeu lui plut, ſoit qu’elle n’y prit pas garde, elle n’avoit jamais rien dit de cette circonſtance, ce n’eſt que depuis que le ci-derriere a mérité d’être ainſi nommé par ſes exploits en ſodômie, que ſon ancienne gouvernante a rapporté le trait caractèriſtique du jeune Villette.

Les grands vices, ainſi que les grands talens ſe dévelopent de bonne heure,