Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/102

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MARGHETTA

Je ris, tu
 vois bien que je ris !

CLAUDIA

Et moi, Marghetta, je pense pleurer.

MARGHETTA

La pauvrette ! dis-moi ton chagrin.

CLAUDIA

Je n’ai pas de chagrin et c’est le pire :
A voir votre amour j’ai le cœur si vide
Que je voudrais pouvoir pleurer d’amour
Ainsi que toi,
Comme tu voulais rire tout à l’heure ;
Je pleure de n’avoir personne à pleurer.