Page:Vielé-Griffin - L’Amour sacré, 1903.djvu/28

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Quand tous les fronts se courbent et l’orgue adore ;
Elle chantait l’hymne des promises
Qui, parties avant l’aube, s’avancent dans l’aurore
Au-devant de l’Époux.

Anges groupés du ciel, la contempliez-vous ?

Elle était la merveille qui rassure :
La certitude tendre !
Et des femmes foulées aux pieds de la luxure
Sentirent leur flanc stérile, las de se vendre,
Tressaillir, étonné,
Et surent
Que l’Espoir, joie du monde ! leur était né.

Ceux-là ont brûlé d’un feu surhumain
Qui la virent prier en élevant les mains
Et convier ses frères avec ses sœurs fragiles
Au banquet de l’Agneau, selon les Évangiles,
Disant : « Ce dur chemin mène aux joies éternelles. »

Or, d’entre celles-ci plusieurs et des plus belles
Sont mortes confessant le Christ à ses côtés,
Et des hommes sont morts qu’éclaira la Beauté