Page:Vielé-Griffin - Le Domaine royal, 1923.djvu/30

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RONSARD, A LA POSSONIÈRE Ronsard, la treille est d’or ; le beau rosier s’effeuille ; Le prodigue espalier se penche vers la cueille ; La poutre du grenier gémit au poids du blé ; Le fenil éventé, bien que vaste, est comblé ; Le vendangeur, portant sa hotte débordante, Déjà, verse à la cuve une vendange ardente ; Et l’on entend, là-bas, comme brise en la branche, Le chant des égrappeurs qui cesse et recommence

Tout est largesse et joie, et la calme contrée Où Pomone sourit à qui l’a rencontrée, Vallée, et, par delà ton Loir et ses prairies,