Page:Vielé-Griffin - Le Domaine royal, 1923.djvu/31

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Les collines groupant tes quinze métairies Dont le cheptel épars paît un dernier regain, Au cadre du meneau semble, dans son écrin, Quelque dessin menu l’apporté d’Apulie. Tu sais de quel amour la campagne nous lie, Impérieusement, à la plus humble chose, Toi, qui dis que la joue est pareille à la rose, Ne sens-tu pas que vient, pour l’homme, la saison D’apparier, enfin, son rêve à sa raison ? Toi, qu’émut le duvet fragile d’une rose, Ne songeras-tu pas à la métamorphose Qui fait de l’homme une âme et de l’aube d’été, S’il le veut, le parvis de son éternité ?