Page:Vielé-Griffin - Le Domaine royal, 1923.djvu/37

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CHASSE D’AUBE Je l’attendais, le coeur palpitant ou tranquille Du rythme de ce tremble, au feuillage mobile, Tantôt, selon la brise, et, tantôt, sans alarmes ; Elle vint et, soudain, tant que l’ombre des charmes Ne l’eût enveloppée au mystère où je guette, Elle apparut si blanche, ô, que l’oeil du poète La saisit pour toujours sous sa paupière close Et la mêle, à jamais, à l’haleine des roses Dont la cascade énorme à ses pieds épandue Verse tout l’orient d’une écume éperdue ! Diane, à mon côté, assise, s’est levée ; Je n’osais regarder cette Beauté bravée Ni détourner les yeux du spectacle où s’enivre