Page:Vigée-Lebrun - Souvenirs de Mme Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, tome 2.djvu/109

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ment des esclaves, mais tous ceux qui lui déplaisaient.

On nous fit voir de loin une jolie maison qu’avait fait bâtir un Anglais malade, et que tous les médecins avaient condamné depuis long-temps à Naples. Ayant suivi le conseil qu’on lui donna d’aller habiter Caprée, il y vécut plus de vingt ans encore sans aucune souffrance.

Après avoir respiré avec délice cet air vivifiant, admiré les sites les plus curieux, nous revînmes à Naples, ravis de notre course, à l’exception pourtant du jeune baron de Talleyrand, qui reçut une forte réprimande de son père pour avoir fait ce voyage par un aussi mauvais temps et dans un aussi léger bateau.

Ce que je désirais par-dessus tout, c’était de monter sur le Vésuve, et nous résolûmes de faire cette partie avec madame Silva et l’abbé Bertrand.

Je vais copier ici la fin d’une lettre que j’écrivis de Naples à mon ami Brongniart l’archi-