Page:Vigée-Lebrun - Souvenirs de Mme Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, tome 2.djvu/22

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mouleur, un jeune Faune, le Satyre et le Bacchus de Jean de Bologne et la belle scène de la Niobé. Ces principales figures ornent la salle de la tribune, qui est aussi décorée par plusieurs beaux tableaux, dont trois sont de Raphaël, un d’André del Sarto, et d’autres de divers grands maîtres. Dans une seconde salle, on voit en sculpture Euphrosine couchée, Alexandre mourant ; en peinture une Vénus du Titien, un très beau Vanderveft, de superbes paysages de Salvator Rosa, et cent autres chefs-d’œuvre que je ne cite point car il faudrait un volume pour entrer dans quelques détails sur toutes les richesses que j’eus le bonheur d’admirer dans ce lieu de délices pour un artiste.

J’allai le lendemain au palais Pitti, où, dans la première salle, je distinguai surtout la Charité, peinte par le Guide, le portrait d’un philosophe par Rembrandt, un tableau à la fois très fin et très vigoureux de Carlo Dolce, une sainte famille de Louis Carrache, et la vision d’Ézéchiel, admirable petit tableau de Raphaël.