naissance aux grands seigneurs romains d’une telle obligeance.
Je me suis décidée à ne donner ici qu’un très léger aperçu de ces magnifiques habitations et des beautés qu’elles renferment, d’abord parce qu’il existe une multitude d’ouvrages qui les décrivent en détail, ensuite parce que tant d’années se sont écoulées depuis mon voyage à Rome, que beaucoup de chefs-d’œuvre ont changé de place. J’apprends sans cesse aujourd’hui, par des gens arrivant d’Italie que telle statue ou tel tableau n’est plus où je l’avais vu, et je ne veux point induire en erreur les amis des arts.
Le palais Justinien renfermait alors une immense quantité de chefs-d’œuvre qui depuis ont tous été vendus. J’y admirai l’Ombre de Samuel, un des plus beaux tableaux de Gérard de la Note ; c’est un effet de nuit du genre habituel de ce maître ; plusieurs statues antiques, entre autres la fameuse Minerve devant laquelle on a long-temps brûlé l’encens, ce qu’on re-