Page:Vigée-Lebrun - Souvenirs de Mme Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, tome 2.djvu/48

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ment des temples, des palais, et qui, malgré leur vétusté, conservent encore le style et le faire délicat des Grecs ; soit qu’on entre dans les églises et qu’on y trouve ces baignoires de marbre précieux, qui peut-être ont servi à Périclès ou à Lays, transformées en tabernacles ? Le maître-autel de Sainte-Marie-Majeure est une urne antique de porphyre ; les colonnes de la plupart des églises sont celles des anciens temples. Tout offre un mélange de sacré et de profane ; et ces superbes restes d’un temps qui n’est plus ajoutent prodigieusement à la magnificence des cérémonies religieuses, qui d’ailleurs ont conservé toute la pompe de l’ancienne Rome.

Mon travail ne me privait point du plaisir journalier de parcourir Rome et ses environs. J’allais toujours seule visiter les palais qui renfermaient des collections de tableaux et de statues, afin de n’être point distraite de ma jouissance par des entretiens ou des questions souvent insipides. Tous ces palais sont ouverts aux étrangers, qui doivent beaucoup de recon-