Page:Vigée-Lebrun - Souvenirs de Mme Louise-Elisabeth Vigée-Lebrun, tome 2.djvu/9

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les soins imaginables pendant les cinq ou six jours que je passai dans leur maison.

Étant pressée de continuer ma route vers Rome, je ne voulus voir personne à Turin. Je me contentai de visiter la ville et de faire quelques excursions dans les beaux sites qui l’environnent. La ville est fort belle toutes les rues sont parfaitement alignées et les maisons bâties régulièrement. Elle est dominée par une montagne appelée la Superga, lieu de sépulture, destinée aux rois de Sardaigne.

Porporati me conduisit d’abord au musée royal, où j’admirai une collection de superbes tableaux des diverses écoles, entre autres celui de la femme hydropique de Gérard Dow[1], qu’on peut appeler un chef-d’œuvre dans son genre, et plusieurs tableaux admirables de Vandick, parmi lesquels je dois citer celui qui représente une famille de bourguemestres, dont les figures sont d’un pied et demi de hau-

  1. Ce tableau a été acheté par la France ; il est resté depuis au musée du Louvre.