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FAMILLE PAPOUE

Tous deux restent ensuite plusieurs jours sans se voir ni se causer, puis des festins et des danses mettent en joie tout le clan, excepté les époux qui n’y doivent pas prendre part.

Papoues et Canaques.

Les femmes des Papous, véritable type de la négresse mélanésienne, ont, en général, le corps grêle mais bien fait, la taille médiocre et les membres faibles. La coupe du visage est longue, le front étroit, les pommettes fortes, les lèvres grosses, la bouche très fendue, le nez tantôt épaté, plus rarement saillant et recourbé, l’œil grand et vif, les sourcils bien marqués. L’ensemble des traits diffère moins de l’Européenne que la négresse d’Afrique. La chevelure laineuse leur fournit des terrains de chasse qu’elles se prêtent fort volontiers les unes aux autres. Leur peau, selon les tribus, présente diverses teintes de noir, depuis le jais jusqu’au brun foncé. Le ton plutôt rougeâtre des Canaques est dû à des croisements avec des individus de race polynésienne. D’une adresse remarquable, elles doivent à la conformation particulière des doigts de leurs pieds de pouvoir s’en servir comme d’une main pour prendre à terre les objets qui y sont posés.

Leur vêtement se compose uniquement d’un tablier végétal, n’ayant pas