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TOUTES LES FEMMES

tout à fait la longueur de la main, attaché au-dessous des hanches à une lanière étroitement serrée. Des tatouages variés, des ornements passés avec un à-propos discutable dans les cloisons du nez complètent leur toilette. Les coquettes — et elles ne sont pas moins nombreuses qu’ailleurs — se teignent les cheveux en rouge, au moyen d’une mixture faite de coraux calcinés et broyés, pétris avec de la cendre de végétaux et de l’eau de mer.

Leur démarche, naturelle d’ordinaire, se transforme, lorsqu’elles se trouvent en présence d’hommes, en un dandinement spécial qu’elles considèrent, sans doute, comme irrésistible.

Les Canaques de la Nouvelle-Calédonie appartiennent à la famille papoue et en ont les principaux caractères.

Bien faites, quoique petites, les femmes canaques peuvent, dans leur jeunesse, être dites jolies. Mais à partir de quinze ans commence, pour elles, la décrépitude qu’engendrent les mauvais traitements dont elles sont accablées et les durs travaux qu’il leur faut accomplir.

Jusqu’à six ans, l’enfant va complètement nue ; à cet âge, on l’habille d’une ficelle qui passe autour de la taille et à laquelle est suspendue, sur le devant du corps, un morceau d’étoffe large comme un écu de cinq francs. Une fois mariées, elles ont