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AUSTRALIENNES

droit au tapa, grande ceinture à franges qui s’enroule autour des hanches. Une natte formant manteau les préserve du froid ou de la pluie.

Australiennes.

La malheureuse Australienne n’est guère plus favorisée, ni au moral ni au physique, que la difforme Saab de l’Afrique méridionale.

De taille ordinairement petite, bien qu’en quelques régions elle s’élève jusqu’à dépasser la moyenne, de conformation chétive, ses extrémités sont grêles et disproportionnées avec le reste du corps ; les jambes sont arquées, les pieds très longs, à orteil opposable aux autres doigts, comme celui des quadrumanes ; le ventre est souvent proéminent, le front comprimé, le nez épaté ; les narines sont évasées, les yeux enfoncés et petits, la bouche très large et toujours ouverte, les lèvres violettes, les mâchoires saillantes, le menton fuyant. La couleur de la peau varie depuis le jaune ou cuivre fonce jusqu’au noir assez prononcé. Les cheveux tantôt longs et lisses, tantôt noirs et crépus, le plus souvent ébouriffés et frisés, ne sont jamais laineux, ce qui les distingue réellement de ceux des nègresses africaines. Dans leur jeunesse, les Australiennes ne sont pas aussi repoussantes. Leurs formes, souples et